Imaginez que vous achetiez un produit et que vous receviez des fichiers d’impression 3D officiels de la part du fabricant, que vous pourriez utiliser pour améliorer ou personnaliser le produit ! Ou bien même des produits, qui seraient scindés en plusieurs pièces, que le vendeur vous enverrait, et des pièces, que vous devriez vous-même imprimer en 3D.. Le futur est déjà là ! Enfin, presque…

Quelques entreprises commencent à comprendre que l’impression 3D est d’ores et déjà accessible. Même les personnes qui ne possèdent pas d’imprimante 3D peuvent généralement trouver un endroit près de chez eux qui propose ce service. Ou un ami qui possède une imprimante 3D.

Dans cet article, nous voulons mettre en avant les entreprises qui privilégient cette approche. Bien entendu, elles vont en inspirer d’autres, qui suivront leur exemple.

 

Edelkrone Ortak

Edelkrone s’est spécialisée dans les accessoires pour le tournage de films – ils fabriquent des glissières, des dollys, des grues, des choses de ce genre. Avec leur série de produits ORTAK, des pièces cruciales, comme les articulations, sont usinées par commande numérique par Edelkrone, tandis que le reste du produit est imprimé 3D par vous-même !

Cette approche réduit le prix, diminue les frais de port et vous donne l’opportunité de personnaliser le produit. Edelkrone partage non seulement les fichiers STL mais aussi les schémas STEP et Solidworks. Donc vous pouvez facilement les ouvrir dans votre logiciel de CAO préféré et ajouter un logo d’entreprise, modifier le montage ou bien même totalement repenser le modèle pour qu’ils soit davantage fonctionnel. Et les fichiers d’impression ne sont même pas cachés derrière un accès payant. Si vous le souhaitez, vous pouvez les télécharger et vous amuser avec dès à présent.

Actuellement, la gamme de produits ORTAK comprend une tête inclinable, une petite dolly, un support d’épaule/poignée et un support de téléphone. Nous avons la tête inclinable et la dolly, et nous les utilisons presque tous les jours. Même si les 3 derniers produits n’existent que dans la série imprimable 3D ORTAK, la Flextilhead est disponible à la fois en impression 3D partielle et aussi en version aluminium intégralement usinée par commande numérique. Nous possédons les deux versions, nous pouvons les comparer.

Pour faire bref, la version en aluminium usiné est ostensiblement plus robuste et plus facile à manipuler. Elle est également 5 fois plus chère à 149$ (contre 29$ pour la version imprimée). Pour son prix, la version imprimée 3D reste très correcte à l’usage. Par exemple, nous l’utilisons pour nos émissions #PrusaLive pour positionner la caméra tout en haut de l’écran.

Nous possédons aussi le Skater3D et là aussi, pour son prix, c’est un outil formidable pour faire des clichés intéressants.

Nous avons imprimé les pièces qui n’ont pas besoin d’être super robustes avec du Prusament PLA Prusa Orange et le reste avec du Prusament ASA Prusa Orange. Le fait de pouvoir choisir les couleurs des pièces est un autre gros avantage de cette approche semi-imprimable 3D.

Kit de casque audio DIY Print+

L’autre entreprise qui utilise pleinement la possibilité pour l’utilisateur d’imprimer certaines pièces est Print+. Print+ propose un kit de casque audio DIY pour 35$. Vous allez recevoir une petite boite, qui rentre probablement dans votre boite aux lettres. Elle contient toute l’électronique, le plus important : les haut-parleurs, ainsi que des coussinets, et un bandeau.

Vous allez devoir faire des impressions 3D pour le reste !

Vous pouvez choisir entre 7 modèles différents, mais nous nous sommes dit que ce serait cool de les modifier un peu. Nous avons ouvert le fichier STEP fourni dans Fusion 360. Nous avons ajouté le Logo Prusa en creux sur un côté, une blague html sur l’autre (une balise qui indique la fin d’une « head » (tête), puis nous avons exporté les STLs et nous les avons imprimés.

Nous avons essayé le PLA et le PETG, mais comme le boitier de haut-parleur ainsi que le cadre gagnent à être flexibles, le PETG s’impose définitivement.

Les instructions d’assemblage sont bien faites et ce qui est sympa, c’est qu’à aucun moment il n’y a besoin d’utiliser de colle. Donc si vous décidez d’imprimer une version différente plus tard, vous pourrez les démonter facilement. Le casque utilise une connexion câblée, mais si vous voulez le modifier en optant pour un récepteur Bluetooth, vous avez le fichier STEP.

Et en fin de compte, dans les faits le son est plutôt bon ! Les aigus ne sont pas grêlés et la basse est solide. Le matériel audio coûte 35$, donc il faut avoir des attentes réalistes. Mais nous sommes déjà tombés sur des casques beaucoup plus chers qui avaient un son plus mauvais.

Ensuite passons en revue quelques exemples, pour lesquels vous n’avez pas besoin d’imprimer quoi que ce soit, mais leur fabricant fournit des modèles pour modifier le produit.

IKEA ThisAbles

En collaboration avec Milbat et Access Israel, IKEA a créé des objets imprimables 3D qui transforment le mobilier peu commode (blague) à utiliser en meubles accessibles aux personnes en situation de handicap. De plus grandes poignées, des interrupteurs, des extensions pour les pieds pour un canapé, des pare-chocs pour les vitres, des supports de béquille pour lit, de grands anneaux pour fermeture-éclair, et bien d’autres choses encore !

Franchement, certains modèles semblent pratiques même si vous n’avez aucun handicap. Consultez les modèles sur page IKEA ThisAbles.

Asus ROG

Des impressions 3D pour ajouter à votre carte-mère, ce n’est pas cool ? Déjà en 2016, ASUS proposait une série de modèles à imprimer 3D avec leurs cartes-mères ROG Strix X99 Gaming et ROG Rampage V Edition 10. Des choses telles que des caches I/O, des supports de ventilateurs, des boucles pour agencer les câbles ainsi que des logos/plaques nominatives. Vous pouvez accorder le schéma de couleur de votre installation en imprimant les pièces avec le filament de la bonne couleur, ce qui est sympa. En tant que fans de technologie, nous espérons vraiment que ASUS et d’autres fabricants de matériel informatique continueront à proposer des projets similaires à l’avenir.

Jeux de plateau

Le partage de modèles à imprimer est en train de devenir quelque chose de commun dans le domaine des jeux de société. Grâce à leurs campagnes Kickstarter, deux jeux de plateau ont récemment été financés :

Euthia, le second projet Kickstarter Tchèque ayant eu le plus de succès, propose des figurines imprimées à certains des plus hauts backers. Mais tous les backers vont recevoir des modèles 3D numériques. Le jeu est jouable sans les modèles imprimés, il s’agit juste d’un ajout sympa.

Par contre, pour jouer à Kordran Conflict, vous aurez besoin des impressions. Là aussi, vous pouvez les acheter, mais si vous avez une imprimpante 3D, c’est encore plus chouette de faire les impressions 3D vous-même.

Mises à niveau Prusa printer

Et nous n’allons pas nous oublier nous-même ! Par exemple, les mises à niveau MK2 vers MK2.5S ou même MK3S comprennent tout le matériel nécessaire. Mais c’est à vous d’effectuer les impressions 3D.

Nous espérons vraiment que ce n’est que le début et que d’autres entreprises vont s’en inspirer pour encourager l’impression 3D d’une façon ou d’une autre.

Connaissez-vous d’autres exemples d’actions de ce genre ? Dites-le nous dans les commentaires ! Bonnes impressions !